Atténuation des pressions sur le marché du travail du secteur de la construction en novembre et croissance importante chez les femmes
Les données du mois de novembre de l’Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada indiquent que les pressions sur le marché de l’emploi diminuent graduellement dans l’ensemble du pays à l’approche de la fin de l’année.
Le taux d’emploi national, tous secteurs confondus, a enregistré une hausse mensuelle de 0,1 %, soit de 25 000 travailleurs. Le mois de novembre est le deuxième mois consécutif présentant des gains limités du taux d’emploi. Le taux d’emploi national, qui correspond à la proportion de la population ayant un emploi, a diminué de 0,1 point de pourcentage au cours du mois. Entretemps, la main-d’œuvre a augmenté de 0,2 %, soit 78 000 personnes.
En raison de ces tendances, le taux de chômage national, tous secteurs confondus, a augmenté de 0,1 point de pourcentage pour atteindre 5,8 % en novembre. Depuis le mois d’avril, le taux d’emploi a augmenté de 0,8 point de pourcentage, et les hausses les plus importantes ont été enregistrées chez les jeunes.
Les pressions sur le marché du travail dans le secteur de la construction pourraient s’atténuer à mesure que davantage de femmes rejoignent le secteur
Les données du secteur de la construction présentent des tendances semblables.
Le taux de chômage non désaisonnalisé du secteur a enregistré une hausse de 0,9 point de pourcentage en novembre par rapport à l’année précédente. Le taux de chômage a également enregistré une hausse de 0,8 point de pourcentage par rapport au mois d’octobre 2023. Cependant, cette hausse est probablement due aux emplois saisonniers.
Les niveaux d’emploi ont augmenté de novembre 2022 à novembre 2023. En effet, 26 500 travailleurs ont été ajoutés au cours de l’année, ce qui correspond à une hausse de 1,7 %. Le total de 1,61 million de travailleurs en novembre reflète une légère baisse (c.-à-d. une baisse de 6 500 personnes ou de 0,4 %) par rapport au mois d’octobre, en raison, encore une fois, des tendances saisonnières.
Au mois de novembre, la main-d’œuvre totale du secteur s’élevait à 1,68 million de personnes. La main-d’œuvre totale a enregistré une hausse de 43 000 travailleurs, soit de 2,6 %, depuis novembre 2022, ainsi qu’une légère hausse de 0,4 % depuis le mois d’octobre.
L’augmentation importante du nombre de femmes travaillant dans le secteur de la construction a, en partie, entraîné ces changements. Le nombre de femmes au sein de la main-d’œuvre a atteint 212 500 en novembre 2023. Il s’agit d’une hausse de 20 700 (10,8 %) par rapport aux niveaux de novembre 2022. Cette hausse a surpassé la hausse globale d’une année à l’autre de la main-d’œuvre du secteur de 2,6 %.
La main-d’œuvre féminine de moins de 24 ans a connu une croissance particulièrement élevée. Le nombre de personnes dans cette cohorte a enregistré une hausse de 79 % en passant de 10 500 personnes en novembre 2022 à 18 800 en novembre 2023. Le nombre de femmes a également augmenté dans le principal groupe d’âge actif, c’est-à-dire les personnes âgées de 25 à 54 ans. Cette hausse de 13,4 % était toutefois plus discrète.
Dans l’ensemble, la main-d’œuvre du secteur de la construction a augmenté de 2,5 % dans le principal groupe d’âge actif, c’est-à-dire les personnes âgées de 25 à 54 ans, et de 2,1 % dans la cohorte des jeunes. Le nombre de travailleurs de 55 ans et plus a diminué de 0,1 %.
Les chiffres provinciaux varient
En ce qui concerne les provinces d’une année à l’autre, la Nouvelle-Écosse a enregistré la baisse la plus importante de la main-d’œuvre, soit une baisse de 12,7 % par rapport à novembre 2022. La Colombie-Britannique et Terre-Neuve-et-Labrador ont suivi avec des baisses respectives de 3,2 % et 1,9 %. Les provinces de l’Alberta, de l’Île-du-Prince-Édouard et du Nouveau-Brunswick ont fait état de hausses de plus de 5 % de la main-d’œuvre, tandis que l’Ontario et le Québec, les provinces possédant la main-d’œuvre la plus importante dans le secteur de la construction, ont enregistré des gains respectifs d’une année à l’autre de 2,8 % et 2,7 %.
L’Île-du-Prince-Édouard a pris les devants en ce qui a trait aux hausses du taux d’emploi d’une année à l’autre avec une hausse de 12,3 %. L’Alberta et le Nouveau-Brunswick ont suivi avec des taux respectifs de 9,3 % et 6,2 %. Le Manitoba, le Québec, la Saskatchewan et l’Ontario ont enregistré des baisses de moins de 4 %, tandis que la Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve-et-Labrador et la Colombie-Britannique ont enregistré des baisses de l’emploi de 9 % d’une année à l’autre.
La Nouvelle-Écosse a enregistré le taux de chômage le plus faible (1,3 %), en novembre, suivi par la Colombie-Britannique (4 %), le Québec (4,1 %) et le Manitoba (4,2 %). L’Ontario, l’Île-du-Prince-Édouard et la Colombie-Britannique ont également enregistré des taux de chômage inférieurs à la moyenne nationale du mois de 4,5 %. Terre-Neuve-et-Labrador a enregistré le taux de chômage le plus élevé (16 %), suivi par le Nouveau-Brunswick (10,3 %) et la Saskatchewan (4,9 %).