Bien que le secteur de la construction ait connu un léger ralentissement de l’emploi en janvier d’une année à l’autre, le nombre de travailleuses dans cette branche d’activité a continué d’augmenter

20 février 2024 Blogues

Bien que le secteur de la construction ait connu un léger ralentissement de l’emploi en janvier d’une année à l’autre, le nombre de travailleuses dans cette branche d’activité a continué d’augmenter

Les chiffres liés à l’emploi dans l’ensemble des secteurs du pays ont enregistré une hausse en janvier 2024, en partie grâce à de fortes montées dans plusieurs branches du secteur de la production des services. 

Dans son Enquête sur la population active pour janvier 2024, Statistique Canada indique que 37 000 travailleurs (+0,2 %) ont intégré le marché du travail dans tous les secteurs confondus à l’échelle nationale, après 3 mois marqués par peu de changements.  

D’une année à l’autre, l’emploi global a progressé de 1,7 %, le taux de chômage national, tous secteurs confondus, a connu un ralentissement de 0,1 point de pourcentage d’un mois à l’autre, pour atteindre 5,7 %. La baisse de cet indicateur est la première enregistrée depuis décembre 2022. 

Ces chiffres sont désaisonnalisés. 

D’une année à l’autre, les indicateurs pour le secteur de la construction ont tendance à baisser, et les femmes continuent de progresser

Par rapport à janvier 2023, les données non désaisonnalisées montrent que l’emploi dans le secteur de la construction a diminué de 2 %, avec 29 600 personnes employées en moins. C’est probablement dû à l’incidence continue de la hausse des taux d’intérêt sur les projets de rénovation et de construction de nouveaux logements.  

Les pertes d’emploi ont été signalées exclusivement chez les hommes (-2,9 %), tandis que l’emploi chez les femmes a été marqué par 8 700 travailleuses en plus (+4,5 %). Les augmentations les plus importantes ont été enregistrées chez les femmes dans le principal groupe d’âge actif, c’est-à-dire les personnes âgées de 25 à 54 ans, avec une croissance de 4 800 (+3,5 %) au cours des 12 derniers mois. À l’inverse, les pertes d’emploi les plus importantes ont été enregistrées chez les hommes du même groupe d’âge (-22 900; -2,5 %). 

D’une année à l’autre, la main-d’œuvre du secteur de la construction s’est contractée de 23 600 travailleurs (-1,4 %). Tout comme pour l’emploi, les hausses enregistrées chez les femmes ont été plus que compensées par d’importantes contractions chez les hommes. L’augmentation la plus importante a été observée chez les femmes d’âge moyen (+2 400; 1,6 %). 

Dans l’ensemble, l’effet combiné de ces tendances a fait grimper le taux de chômage national du secteur à 8,3 % en janvier 2024, ce qui correspond à une hausse de 0,4 point de pourcentage par rapport à janvier 2023. Malgré cela, les taux de chômage dans la construction pour janvier restent inférieurs aux niveaux enregistrés de 2017 à 2022, qui s’élevaient en moyenne à 10,4 %.  

D’une année à l’autre, l’emploi a diminué dans 6 provinces. La Colombie-Britannique a connu le plus fort ralentissement, avec -27 900 (-11,2 %). L’Ontario (-8 400; -1,5 %) et le Québec (-4 500; -1,6 %) ont suivi.  Le Manitoba a enregistré la plus forte hausse annuelle de l’emploi avec 8 200 travailleurs (+1,6 %), suivi du Nouveau-Brunswick et de Terre-Neuve-et-Labrador avec +7 500 (+30 %) et +1 400 (+8,3 %), respectivement. 

Les taux de chômage dans les provinces pour janvier 2024 varient d’un sommet de 23,1 % à Terre-Neuve-et-Labrador à un plancher de 5,4 % au Manitoba. Des taux d’au moins 10 % ont été enregistrés dans 5 provinces. En plus de Terre-Neuve-et-Labrador, cela comprenait le Nouveau-Brunswick (12,2 %), le Québec (11,6 %), la Saskatchewan (10,6 %) et la Nouvelle-Écosse (10 %). 

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Klayton Gonçalves est économiste principal et responsable de l’information stratégique pour ConstruForce Canada.

Indicateurs clés du secteur de la construction

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