Pratique liée aux coûts :
Les coûts des projets réels sont indiqués à l’aide de documents justificatifs afin qu’ils puissent être réutilisés pour produire de futures estimations.
La principale inconnue dans l’équation des coûts en construction est la valeur de la productivité. De nombreux facteurs exercent une influence sur la productivité, notamment les conditions environnementales dans lesquelles le travail est effectué (p. ex., la température et l’humidité) et l’accès à l’espace où le travail est effectué (p. ex., présence d’autres corps de métier, disponibilité des aires de dépôt). Au moment de réaliser une estimation des coûts en construction, des hypothèses sont formulées pour tenir compte des conditions prévues qui seront rencontrées au cours de la construction. Certains préconisent l’approche d’énumérer de façon explicite les prévisions et leurs répercussions sur une activité donnée (p. ex., les travaux de maçonnerie extérieure coûtent 35 % plus cher en hiver), alors que d’autres prévoient des fonds pour éventualités globaux pour toutes les prévisions liées à un projet. Ces deux façons de faire se basent sur nos connaissances des travaux et des conditions de travail antérieurs.
Au cours de la construction, on fait tout pour chiffrer les coûts engagés au fur et à mesure de l’avancement des travaux. Toutefois, on rate souvent beaucoup d’occasions de consigner les conditions dans lesquelles les travaux ont été réalisés et leurs répercussions sur les coûts. Ce genre d’information peut grandement améliorer la capacité de prévoir plus précisément les coûts de travaux futurs. Ces renseignements se trouvent souvent dans d’autres sources d’information (rapports de projet quotidiens, rapports d’inspection, etc.) qui ne sont pas toujours liées directement aux coûts.
L’Association for the Advancement of Cost Engineering recommande d’adopter des pratiques relatives à la comptabilité analytique au cours de la construction (pour déterminer, enregistrer et classer) et à l’évaluation des risques et au plan de contingence (pour appliquer de nouveau les connaissances acquises) afin d’aider à créer un « lien ». Par exemple, on néglige souvent l’occasion de saisir les renseignements sur les conditions dans les feuilles de temps, qui sont sans doute le document le plus régulièrement rempli pendant la construction et qui peuvent nous permettre d’établir un lien direct avec les coûts réels.
Référence :
Dans notre prochain article : La reprise de travail est une bonne chose, mais seulement si elle permet de mesurer et d’améliorer la qualité
À PROPOS DE L’OUTIL
L’objectif de l’outil gratuit d’analyse comparative du rendement par autoévaluation est d’aider les employeurs du secteur de la construction et de l’entretien à évaluer leur entreprise par rapport à un ensemble précis de pratiques exemplaires reconnues. De plus, vous pourrez comparer les efforts de votre entreprise par rapport à ceux d’autres entreprises du secteur de la construction et de l’entretien. À partir des réponses de l’outil, vous serez en mesure de déterminer vos domaines nécessitant une amélioration continue.
L’outil d’autoévaluation est conçu pour être rempli de manière individuelle par un membre de votre équipe de direction ou encore dans un cadre collaboratif. Envisagez de demander à vos responsables et à vos directeurs d’y répondre et prenez le temps de discuter des perspectives de chaque membre du groupe.
Cette initiative est appuyée par le Programme d’aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada (PARI CNRC).