Le ralentissement saisonnier du secteur de la construction s’est poursuivi en décembre.
La dernière Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada publiée le 7 janvier montre une diminution de l’emploi dans le secteur de 22 900 travailleurs (-1,6 %) pour le mois. Il s’agit du quatrième mois consécutif à enregistrer une baisse du nombre d’emplois dans le secteur de la construction, une tendance attribuable principalement aux limites saisonnières encore présentes dans certains segments du secteur.
Statistique Canada a recueilli les données pour son EPA de décembre pendant la semaine du 5 au 11 décembre. Les données désaisonnalisées de l’emploi recueillies pour tous les secteurs durant cette période révèlent une augmentation marquée de l’emploi, soit un bond de 55 000 travailleurs (+0,3 %). Le taux de chômage global à l’échelle nationale a peu changé, s’établissant à 5,9 % en décembre. Ce taux est légèrement supérieur à celui observé avant la pandémie en février 2020 (5,7 %), et se situe à moins de 0,5 point de pourcentage du record de 5,4 % rapporté en mai 2019.
Les mesures mises en place par les autorités sanitaires dans tout le pays pendant la semaine de référence étaient semblables à plusieurs égards à celles en vigueur en novembre, et figurent parmi les mesures les moins restrictives appliquées pendant la pandémie.
À noter que l’apparition généralisée du variant Omicron et les modifications aux mesures sanitaires qui ont suivi sont survenues après la semaine de référence de décembre.
Les indicateurs de la construction surpassent les niveaux de 2020, mais restent inférieurs aux sommets atteints en 2019
En décembre 2021, l’emploi dans le secteur de la construction était 3,9 % plus élevé (+54 600 travailleurs) que l’année précédente. Le secteur accuse cependant un recul de 2,4 % (-35 600 travailleurs) par rapport à 2019, année au cours de laquelle des niveaux records ont été observés.
Toutes les provinces ont rapporté une baisse de l’emploi en décembre, sauf la Colombie-Britannique (+1,8 %) et l’Île-du-Prince-Édouard (aucun changement).
Terre-Neuve-et-Labrador a connu la chute la plus sévère, soit un peu moins de 11 %; la Nouvelle-Écosse (-9,5 %) et le Nouveau-Brunswick (-5,1 %) ont aussi connu des déclins marqués. Les autres provinces ont toutes rapporté des baisses mensuelles de moins de 3 %.
Par rapport à décembre 2020, la Colombie-Britannique (-3,8 %), la Nouvelle-Écosse (-3,4 %) et le Manitoba (-0,7 %) ont affiché des baisses marquées au chapitre de l’emploi, alors que de fortes hausses ont été observées au Québec (14,2 %), au Nouveau-Brunswick (14,2 %), en Saskatchewan (12,2 %) ainsi qu’à Terre-Neuve-et-Labrador (9,3 %).
Les autres provinces ont signalé des gains annuels de l’ordre de 6 % ou moins.
Le taux de chômage national du secteur de la construction a augmenté de 0,5 point de pourcentage pour atteindre 5,1 % en décembre, mais demeure 3,6 points de pourcentage sous celui de décembre 2020 et 1,4 point de pourcentage sous celui de 2019. Le taux de chômage du secteur de la plupart des provinces a augmenté en décembre. Seulement la Nouvelle-Écosse, l’Alberta, la Colombie-Britannique et l’Ontario ont enregistré des reculs.
L’Île-du-Prince-Édouard a connu la hausse la plus marquée en points de pourcentage (+9,3 %), malgré la stabilité de l’emploi observée en novembre. Terre-Neuve-et-Labrador a aussi rapporté une augmentation marquée de 5,2 points de pourcentage par rapport à novembre. L’augmentation du taux de chômage est inférieure à 4 points de pourcentage dans les autres provinces.
Finalement, par rapport à novembre, le nombre d’heures travaillées à l’échelle nationale a augmenté de 1,9 % en décembre. Terre-Neuve-et-Labrador (-12,9 %), l’Ontario (-2,2 %) et l’Alberta (-1,2 %) ont été les seules provinces à rapporter des reculs d’un mois à l’autre. La Colombie-Britannique a rapporté une augmentation considérable de 14,5 %, tandis que les augmentations étaient plus modestes dans les autres provinces.
Par rapport à décembre 2020, le nombre total d’heures travaillées a augmenté de 6,6 %. Le nombre d’heures travaillées n’est pas revenu aux niveaux d’avant la COVID, mais l’écart par rapport à décembre 2019 est de moins de 1,5 %.