La main-d’œuvre dans la construction est passée d’un peu plus de 1,66 million en septembre 2023 à un peu moins de 1,70 million en septembre 2024, après avoir atteint un pic d’un peu plus de 1,73 million en août 2024.
Malgré une baisse temporaire entre août et septembre, la main-d’œuvre est restée plus importante qu’un an auparavant. Cette situation reflète une augmentation soutenue de l’offre de travailleurs dans le secteur de la construction, stimulée par une forte demande de main-d’œuvre qualifiée dans les projets liés aux infrastructures, au résidentiel et au commercial.
L’emploi dans le secteur de la construction est passé d’un peu plus de 1,61 million en septembre 2023 à un peu plus de 1,64 million en août 2024, avant de diminuer légèrement pour atteindre un peu plus de 1,62 million en septembre 2024. Bien que cette baisse modérée indique un léger ralentissement du marché du travail dans le secteur de la construction associé au changement de saison, les niveaux d’emploi dépassent toujours ceux de l’année précédente. Ainsi, le secteur de la construction continue de créer des emplois, bien que la croissance de l’emploi soit légèrement inférieure à celle de la main-d’œuvre.
Le taux de chômage dans le secteur de la construction a augmenté de 1,1 point de pourcentage, passant d’un peu plus de 3,3 % en septembre 2023 à un peu moins de 4,7 % en août 2024, avant de s’améliorer légèrement pour atteindre un peu plus de 4,4 % en septembre 2024. La hausse du chômage au début de l’année peut être attribuée à la croissance plus rapide de la main-d’œuvre dans la construction par rapport à la création d’emplois. Toutefois, la légère baisse du taux de chômage en septembre suggère que, bien que la main-d’œuvre ait légèrement reculé, les possibilités d’emploi restent suffisamment fortes pour absorber une partie des travailleurs disponibles.
La plus forte croissance de l’emploi au cours de l’année écoulée s’est produite dans le groupe démographique le plus jeune, celui des 15-24 ans. Les chiffres de l’emploi et de la main-d’œuvre ont tous deux progressé de façon significative dans ce groupe, avec une augmentation de 21,7 % de la main-d’œuvre (soit 38 200 travailleurs supplémentaires) et une hausse de 24,4 % de l’emploi (soit une augmentation de 40 600 travailleurs). Cette augmentation substantielle met en évidence une augmentation de la participation et de la contribution des jeunes travailleurs au secteur de la construction au cours de la dernière année.
À l’inverse, les données montrent un ralentissement marqué de l’emploi au sein du groupe principal d’âge actif, c’est-à-dire les personnes âgées de 25 à 54 ans. La main-d’œuvre de ce groupe a diminué de 0,3 % (soit une baisse de 3 800 travailleurs), tandis que l’emploi a chuté de 2,3 % (soit une perte de 25 600 travailleurs). Ce déclin suggère qu’il est difficile de maintenir ou d’augmenter les niveaux d’emploi parmi les personnes du groupe principal d’âge actif dans le secteur de la construction.
Pour les travailleurs âgés de 55 ans et plus, la main-d’œuvre et l’emploi ont légèrement ralenti. La main-d’œuvre a diminué de 0,6 % (soit une baisse de 2 100 travailleurs), tandis que l’emploi a reculé de 0,7 % (soit une baisse de 2 200 travailleurs), ce qui indique une réduction modeste de la participation et de l’emploi des travailleurs âgés dans le secteur.
Les résultats relativement modestes de septembre peuvent être attribués à un deuxième ralentissement consécutif important en Ontario. L’emploi dans le secteur de la construction de la province a reculé de 37 800 travailleurs, soit un peu plus de 6 %, par rapport à l’année précédente. Le ralentissement en cours dans le secteur résidentiel de la province pourrait en être la cause. Pour la période de 12 mois se terminant en août 2024, la valeur des permis de construction résidentiels a diminué de 23 %, tandis que les mises en chantier ont ralenti de 28 %. Un examen plus approfondi des données sur la construction résidentielle dans la province révèle une légère augmentation du nombre de mises en chantier de maisons individuelles au cours des 12 derniers mois – probablement attribuable à la baisse des taux d’intérêt au cours des derniers mois – mais une forte baisse dans les logements collectifs et les appartements en particulier, qui ont chuté de 41 % au cours de la dernière année.
Le Manitoba est la seule autre province à avoir enregistré un ralentissement de l’emploi d’une année à l’autre (perte de 1 100 travailleurs, soit -1,9 %). Comme en Ontario, l’activité des permis de construction au Manitoba a chuté de manière significative au cours des 12 derniers mois, perdant 49 % de sa valeur jusqu’en août 2024. La valeur des permis de construction résidentiels a baissé de 51 % dans la province, tandis que la valeur des permis non résidentiels a perdu 44 %.
Parmi toutes les autres provinces, la Colombie-Britannique a enregistré la plus forte hausse de l’emploi d’une année à l’autre, soit une augmentation de 18 200 travailleurs ou 8,1 %. Le Québec (15 900; 4,8 %), la Nouvelle-Écosse (6 500; 17,2 %) et l’Alberta (5 400; 2,2 %) ont également enregistré des hausses importantes.
Les taux de chômage dans la construction varient d’une province à l’autre, allant d’un maximum de 13,3 % à Terre-Neuve-et-Labrador à un minimum de 1,7 % au Manitoba. La plupart des autres provinces ont enregistré des taux compris entre 3 % et 5 %.
Il convient de rappeler que les chiffres actuels de l’emploi doivent être replacés dans leur contexte. Les taux de chômage dans la construction ont atteint des niveaux historiquement bas au cours de l’été 2023, le secteur non résidentiel en particulier fonctionnant au maximum de sa capacité ou presque dans la plupart des régions du pays. Ces niveaux d’activités avaient peu de chance de se maintenir sur une longue période.