Selon les dernières données de l’Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada, même si l’emploi dans le secteur de la construction s’est contracté au cours de la dernière année, la demande en jeune main-d’œuvre a augmenté.
Les données de juin 2024 indiquent un ralentissement général de l’emploi à l’échelle nationale, soit une baisse de 2,2 %, par rapport à juin 2023. Entretemps, le taux de chômage du secteur a présenté une hausse d’un dixième de point de pourcentage, passant de 4,3 % à 4,4 %.
En juin, le secteur de la construction comptait 1 601 500 travailleurs.
L’importante perte de 42 000 travailleurs parmi tous les genres et les groupes d’âge en Ontario a neutralisé les gains cumulatifs des autres provinces au cours des 12 derniers mois. Des ralentissements moins importants ont également eu lieu en Alberta (baisse de 13 500) et au Manitoba (baisse de 3 200), tandis que la Colombie-Britannique (hausse de 6 800) et le Québec (hausse de 5 100) ont enregistré les gains les plus importants d’une année à l’autre.
À l’échelle nationale, le ralentissement de l’emploi le plus important a été enregistré chez les femmes. En effet, l’emploi des femmes a enregistré une baisse de 9,5 % au cours de la dernière année. Les baisses de l’emploi étaient uniformes dans les trois groupes d’âge, allant de 8,6 % à 9,9 %. Le Québec, l’Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick ont été les seules provinces à enregistrer des hausses d’une année à l’autre.
L’emploi chez les hommes a également diminué de 1,1 % à l’échelle nationale. L’Ontario est à l’origine d’une grande partie de ce ralentissement, ayant enregistré une baisse de 6,6 % au cours de la période de 12 mois.
Parmi les données, on note une augmentation de 28 900 travailleurs, soit de 17,3 %, chez les hommes de 15 à 24 ans. Le Québec a également enregistré une hausse de 22 500 travailleurs, soit de 114 %, dans ce groupe d’âge. La Colombie-Britannique, quant à elle, a enregistré une hausse de 9 500 travailleurs, tandis que le Manitoba a enregistré une baisse de 5 400 travailleurs.
Les taux de chômage du secteur de la construction dans les provinces varient d’un sommet de 9,8 % à Terre-Neuve-et-Labrador à un plancher de 2,7 % au Québec. À l’exception du Nouveau-Brunswick (9,7 %) et de la Saskatchewan (6,4 %), toutes les provinces ont enregistré des taux de 5 % ou moins.
Le taux de chômage national chez les femmes (3,6 %) était moins élevé que chez les hommes (4,5 %) et moins élevé que chez les hommes de tous les groupes d’âge à l’exception de celui des hommes âgés de 15 à 24 ans.
Bien que les chiffres de l’emploi soient moins élevés en 2024, le taux de chômage demeure inférieur aux récentes moyennes
Au cours du premier semestre de 2024, le secteur de la construction comptait en moyenne 1,54 million de travailleurs dans l’ensemble du Canada. Ce chiffre est légèrement inférieur aux 1,55 million de travailleurs rapportés au cours de la même période en 2023. Le niveau de la population active est également modérément inférieur à celui de juin 2023, ce qui a entraîné une légère hausse du taux de chômage. Le taux de chômage demeure toutefois inférieur à ses moyennes sur cinq ans et sur dix ans, ce qui indique que les marchés du travail demeurent tendus.
D’une année à l’autre, le marché du travail du secteur de la construction semble plus tendu dans l’est du Canada (de Terre-Neuve-et-Labrador au Québec), tandis que les taux de chômage sont légèrement plus élevés dans les provinces à l’ouest du Québec. Parmi ces provinces, la plus notable est la Saskatchewan, où le taux de chômage était en moyenne de 10,5 % au cours du premier semestre par rapport à 6,6 % au cours de la même période l’année dernière.