Les indicateurs clés de l’emploi du secteur de la construction montrent une croissance constante d’une année à l’autre

21 février 2023 Blogues

Le marché de l’emploi continue de défier les attentes au Canada.

Janvier est habituellement le mois où l’emploi atteint son niveau le plus bas, en raison du caractère saisonnier de plusieurs secteurs, y compris celui de la construction.

Les données de la dernière Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada de janvier 2023 suggèrent toutefois un resserrement plus marqué des conditions du marché du travail à l’échelle nationale.

Dans l’ensemble de l’économie à l’échelle nationale, 150 000 emplois se sont ajoutés en janvier, la plupart étant des emplois à temps plein. Cette augmentation poursuit la tendance à la hausse de l’emploi observée depuis septembre 2022. Au cours de cette période, plus de 326 000 emplois se sont ajoutés à l’économie, soit une hausse de 1,7 %. Le taux d’emploi au pays, qui indique le pourcentage des personnes de 15 ans et plus qui travaillent, a augmenté pour atteindre 62,5 %. Le taux d’emploi était particulièrement élevé (70,1 %) dans la tranche des personnes de 55 à 64 ans.

Conséquemment à l’augmentation de l’emploi, le taux de chômage national s’est maintenu à 5 %, tout près du faible taux record de 4,9 % enregistré en juin et juillet 2022.

Statistique Canada a recueilli les données pour son EPA de janvier pendant la semaine du 15 au 21 janvier.

Les indicateurs clés d’une année à l’autre du secteur de la construction sont élevés dans la plupart des provinces

Le secteur de la construction a également connu des gains d’emploi, à une période de l’année où le travail à l’extérieur est à son plus bas.

En janvier 2023, le secteur de la construction a enregistré une hausse de 119 000 travailleurs (+8,6 %) par rapport au niveau de janvier 2022. La croissance de la population active a connu une hausse tout aussi spectaculaire, avec un ajout de 120 800 travailleurs, pour atteindre 1 632 400 travailleurs, une hausse de 8 %. Par conséquent, le taux de chômage du secteur de la construction a reculé, passant de 8,4 % en janvier 2022 à 7,8 % en janvier 2023.

L’emploi a augmenté dans presque toutes les provinces en janvier 2023, les gains en pourcentage les plus élevés ayant été enregistrés à Terre-Neuve-et-Labrador (+40,8 %), en Colombie-Britannique (+19,1 %), au Québec (+13,3 %) et au Nouveau-Brunswick (+13,1 %). Les seules provinces où un recul a été enregistré sont la Saskatchewan (-1 900 travailleurs; -4,4 %) et l’Île-du-Prince-Édouard
(-500 travailleurs; -7,6 %). L’emploi a augmenté de moins de 10 % dans les autres provinces.

Les tendances à la hausse de la population active se sont reflétées dans les tendances de l’emploi. Alors que la Saskatchewan (-10,3 %) et l’Île-du-Prince-Édouard (-1,4 %) ont toutes deux enregistré un recul de leur population active, toutes les autres provinces ont connu une hausse d’au moins 3 %. La Colombie-Britannique (16 %), le Nouveau-Brunswick (15,7 %) et le Québec (15 %) ont enregistré les pourcentages de hausse les plus élevés. L’emploi a augmenté de moins de 10 % dans les autres provinces.

Par rapport à janvier de l’année précédente, les taux de chômage ont chuté dans six provinces, la Saskatchewan ayant enregistré la baisse la plus marquée. Terre-Neuve-et-Labrador et la Colombie-Britannique ont aussi connu des reculs marqués. Le Québec et le Nouveau-Brunswick ont enregistré les plus fortes augmentations en pourcentage de leur taux de chômage d’une année à l’autre pour le secteur, soit 11,8 % et 10,8 % respectivement.

Les conditions saisonnières influencent les résultats d’un mois à l’autre

Alors que la comparaison des indicateurs de janvier 2022 et janvier 2023 montre un cycle de croissance dans la plupart des provinces, les tendances d’un mois à l’autre, c’est-à-dire de décembre 2022 à janvier 2023, reflètent davantage le caractère saisonnier de l’emploi dans le secteur.

L’emploi dans le secteur de la construction à l’échelle nationale a reculé de 56 800 emplois (-3,6 %) en janvier et la population active a diminué de 11 300 travailleurs (-0,7 %) au cours de la même période.

Dans la même veine, toutes les provinces ont connu un recul de l’emploi en janvier, à l’exception de la Colombie-Britannique (+2 500 emplois; +1 %) et la Saskatchewan (+300 emplois; +0,7 %). Ayant enregistré une diminution de 32 000 emplois (-5,4 %), l’Ontario compte pour plus de la moitié des pertes d’emplois à l’échelle du pays. Le Québec (-15 300 emplois; -5,1 %) et le Nouveau-Brunswick (-4 200 emplois; -14,4 %) enregistrent les reculs mensuels suivants les plus importants.

Quatre provinces ont enregistré une augmentation de leur population active respective en janvier, à savoir, Terre-Neuve-et-Labrador (900 travailleurs; +3,9 %), la Saskatchewan (600 travailleurs; +1,4 %), la Nouvelle-Écosse (300 travailleurs; 0,7 %) et l’Île-du-Prince-Édouard (100 travailleurs; +1,4 %). Avec une perte de 17 100 travailleurs (-2,8 %), ce qui n’est pas inhabituel à cette période de l’année, l’Ontario enregistre le recul le plus important, suivie du Nouveau-Brunswick (-2 000; -6,1 %) et du Manitoba
(-1 400; -2,5 %), qui ont connu eux aussi un resserrement important.

Le taux de chômage a augmenté dans toutes les provinces, sauf en Colombie-Britannique où il est demeuré inchangé. Avec 13,7 % et 10,9 % respectivement, Terre-Neuve-et-Labrador et l’Île-du-Prince-Édouard ont enregistré les variations en pourcentage les plus importantes du taux de chômage de leur secteur. En janvier, les taux variaient de 4,3 % en Colombie-Britannique (taux le plus bas) à 29 % à Terre-Neuve-et-Labrador (taux le plus élevé).

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Klayton Gonçalves est économiste principal et responsable de l’information stratégique pour ConstruForce Canada.

Indicateurs clés du secteur de la construction

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