L’exclusion se manifeste sous diverses formes, notamment dans les milieux sociaux, professionnels et éducatifs, et a de considérables conséquences pour les personnes et les communautés.
L’exclusion peut conduire à l’isolement et à une détérioration de la santé mentale, et peut entraîner une baisse de la productivité et de la satisfaction au travail. En montrant l’exemple, les personnes et les entreprises peuvent favoriser des environnements où chacun se sent valorisé et respecté. Prendre position contre l’exclusion profite aux personnes directement concernées et renforce le tissu social dans son ensemble.
Savoir reconnaître l’exclusion : Identifier les signes discrets
L’exclusion peut être manifeste ou plus subtile, d’où la nécessité d’en reconnaître les signes. L’exclusion manifeste est souvent flagrante, comme le fait d’exclure intentionnellement quelqu’un des réunions ou des activités du groupe. En revanche, une exclusion subtile peut impliquer le fait d’ignorer systématiquement la contribution de quelqu’un ou de favoriser involontairement certaines personnes. Ces actes subtils peuvent être tout aussi néfastes et miner progressivement le sentiment d’appartenance d’une personne. Les préjugés inconscients jouent un rôle important, car ils sont souvent à l’origine de ces comportements sans que l’auteur ne s’en rende compte. Par exemple, un enseignant peut inconsciemment interagir plus souvent avec les garçons de sa classe qu’avec les filles, perpétuant ainsi l’exclusion de genre.
Passer à l’action : Mesures pratiques pour lutter contre l’exclusion
Pour lutter contre l’exclusion, il faut adopter une approche à multiples facettes, en commençant par l’auto-éducation et la sensibilisation. Comprendre les différentes cultures et perspectives est fondamental, car cela élargit la vision du monde et favorise l’empathie. Le leadership inclusif consiste à s’exprimer lorsque l’on est témoin d’une exclusion, à aborder le problème avec respect, à utiliser des stratégies telles que les conversations individuelles ou à attirer l’attention sur l’exclusion afin d’encourager le changement. La prise de décisions inclusives garantit à tous d’être entendus dans les espaces virtuels et physiques, ce qui contribue à créer des environnements où chacun se sent valorisé. Il est essentiel de soutenir les autres, que ce soit sur le lieu de travail ou dans un cadre social. Encourager les autres à s’opposer à l’exclusion amplifie l’impact de ces efforts. Ensemble, ces actions créent un effet d’entraînement et favorisent l’inclusion au sein des entreprises.
Surmonter les défis : Gérer la résistance
La lutte contre l’exclusion s’accompagne souvent de difficultés, notamment d’une résistance ou d’une réaction négative de la part de ceux qui ne comprennent pas ou refusent la nécessité de changer. Les difficultés les plus courantes sont le refus des collègues ou de la direction et la charge émotionnelle liée à la confrontation à l’exclusion. Dans la pratique, les stratégies pour gérer cette résistance consistent à rester calme, à se concentrer sur les faits et à rechercher le soutien d’alliés. La résilience est essentielle pour montrer l’exemple; elle implique un engagement continu en faveur de l’inclusion même en cas de revers. Les dirigeants canadiens, tels qu’Arlene Dickinson, ont démontré l’importance de la résilience pour favoriser des environnements inclusifs. Plutôt que de se décourager, savoir tirer des leçons de leurs échecs permet aux personnes d’affiner leurs approches et de continuer à plaider en faveur de l’inclusion. En persévérant, les dirigeants peuvent inciter les autres à faire de même.
L’effet d’entraînement : Impact à long terme du leadership inclusif
Le leadership inclusif a un puissant effet d’entraînement qui s’étend bien au-delà des actions immédiates d’une personne. Lorsque les dirigeants montrent l’exemple, ils incitent les autres à adopter des comportements inclusifs, créant ainsi une réaction en chaîne qui peut transformer les lieux de travail et les communautés. Au Canada, le succès des programmes de diversité et d’inclusion de RBC illustre bien comment un leadership inclusif peut conduire à des changements importants, en influençant à la fois la culture de l’entreprise et les normes sociétales. De même, aux États-Unis, des initiatives menées par des entreprises telles que Salesforce montrent comment de petites actions quotidiennes menées par des dirigeants peuvent avoir un impact sociétal plus large. Ces études de cas démontrent que promouvoir un environnement inclusif ne profite pas seulement aux personnes concernées, mais contribue à créer une société plus équitable. Une adaptation et un apprentissage en continu sont essentiels, car ils garantissent que les pratiques personnelles et professionnelles évoluent pour répondre aux besoins d’un monde de plus en plus diversifié.
Votre rôle dans la promotion d’une culture inclusive
La promotion d’une culture inclusive commence par des actions individuelles, mais son impact peut aller bien au-delà. Donner l’exemple est essentiel pour lutter contre l’exclusion. Chaque action contribue à un environnement plus inclusif, qu’il s’agisse de reconnaître les signes subtils d’exclusion, de prendre des mesures proactives ou de relever les défis. Chacun a un rôle à jouer sur son lieu de travail, dans sa communauté ou dans sa vie personnelle. Certaines personnes peuvent s’engager à donner l’exemple, inspirant ainsi les autres à faire de même.
Michael Bach est auteur et conférencier, leader éclairé en matière d’inclusion, de diversité, d’équité et d’accessibilité et expert-conseil en matière de DEIA pour ConstruForce Canada.
LIEUX DE TRAVAIL RESPECTUEUX ET INCLUSIFS
