La population active poursuit sur une tendance sans précédent au Canada.
Les plus récentes données de l’Enquête sur la population active de Statistique Canada indiquent une diminution de 79 000 travailleurs (-0,4 %) pour la période de mai à septembre.
Pendant ce temps, les employeurs continuent de rapporter un nombre record de postes vacants.
Pour son deuxième trimestre d’analyse de la tendance, Statistique Canada constate que les employeurs de tous les secteurs de l’économie cherchaient activement à pourvoir 997 000 postes, dont presque 83 000 dans le secteur de la construction. Ces deux valeurs sont parmi les plus élevées jamais rapportées.
Le rapport des nouvelles embauches et du nombre de postes disponibles a lui aussi atteint un creux historique. Les employeurs ont rapporté 44 nouvelles embauches pour chaque tranche de 100 postes vacants au cours du deuxième trimestre de l’année. En comparaison, il y a eu 113 nouvelles embauches pour chaque tranche de 100 postes vacants au cours du deuxième trimestre de 2016.
Statistique Canada a recueilli ses données de l’Enquête sur la population active (EPA) au cours de la période du 11 au 17 septembre. Les données montrent une légère hausse (+21 000) de l’emploi total désaisonnalisé, tous secteurs confondus. Elles révèlent aussi une augmentation de la moyenne des salaires horaires dans presque tous les secteurs au cours du mois, y compris pour le secteur de la construction (+7,5 %).
La construction fait face à des défis que lui pose la population active
Le secteur de la construction continue de rapporter ses propres problèmes en matière de population active.
Mesuré par la valeur des permis de construire délivrés, le volume de construction continue d’augmenter. Statistique Canada indique que la valeur des permis de construire a augmenté de 11,9 % pour se situer à 12,5 milliards de dollars en août. Jusqu’en juillet, la valeur des permis de construire délivrés était déjà supérieure d’environ 10 milliards de dollars à celle des sept premiers mois de l’année dernière.
Avec un niveau d’activité aussi élevé, la main-d’œuvre disponible pour le secteur de la construction demeure limitée.
En septembre, l’emploi non désaisonnalisé pour le secteur a connu une baisse de 30 800 (-1,9 %) travailleurs. Cette diminution porte à 1 574 400 l’emploi total pour le secteur. Ce chiffre est de 5,5 % plus élevé (+82 600 travailleurs) qu’en septembre 2021, et 1 % plus élevé qu’en septembre 2019.
À l’exception de Terre-Neuve-et-Labrador (+5,1 %), de la Nouvelle-Écosse (+2,1 %) et de l’Alberta (+0,1 %), toutes les provinces ont signalé une diminution de l’emploi en septembre. La diminution de 2,7 % qu’a connu la Colombie-Britannique est notable. La diminution compense les gains rapportés en août et ramène la situation de l’emploi sectoriel de la province sous le niveau d’avant la pandémie. L’Ontario, le Québec, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse ont été les seules provinces à afficher un niveau d’emploi supérieur à ceux enregistrés avant le début de la pandémie.
Le taux de chômage du secteur est resté stable à 3,1 % en septembre. Ce taux demeure 0,6 point de pourcentage sous le niveau de juillet 2021 et un point de pourcentage sous celui de 2019.
La plupart des provinces ont affiché peu ou pas de changement de leur taux de chômage respectif en septembre. Cinq provinces, soit la Colombie-Britannique, l’Ontario, le Manitoba, le Québec et l’Alberta ont rapporté un taux de chômage inférieur à la moyenne nationale de 3,1 %, alors que Terre-Neuve-et-Labrador affichait le taux de chômage le plus élevé pour le secteur à 11,6 %.
La Saskatchewan, la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador sont les provinces dont le taux de chômage est le plus élevé par rapport au niveau d’avant la pandémie.
Enfin, le nombre d’heures travaillées a augmenté de 2,5 % en septembre. À l’exception du Nouveau-Brunswick, de la Saskatchewan et de l’Île-du-Prince-Édouard, toutes les provinces ont affiché des hausses. Le nombre total des heures travaillées a augmenté de 5,7 % par rapport au niveau de septembre 2021, mais il est resté sous le niveau d’avant la COVID dans la plupart des provinces.