Ottawa (Ontario)
La demande liée aux travaux d’entretien en construction industrielle lourde a connu une hausse au cours des dernières années, stimulée par la croissance des investissements dans le secteur industriel et dans des projets de mise en valeur des ressources naturelles partout au pays. Alors que ces tendances se poursuivront, les travaux réguliers planifiés d’entretien et de fermeture, qui sont nécessaires au fonctionnement normal et sécuritaire des installations industrielles, exacerberont les pressions sur les marchés du travail déjà tendus dans le secteur de la construction et de l’entretien.
ConstruForce Canada a publié aujourd’hui un nouveau rapport sur les répercussions du nombre croissant de projets d’entretien et de fermeture sur le marché du travail dans les différentes régions du pays, lesquelles se livrent concurrence pour attirer des travailleurs afin de répondre aux besoins d’une longue liste d’importants projets de construction industrielle et de construction industrielle lourde planifiés ou en cours. Les principaux métiers touchés par ces pressions sont les chaudronniers, les charpentiers-menuisiers (monteurs d’échafaudages), les électriciens, les techniciens d’instruments industriels, les manœuvres, les tuyauteurs et les soudeurs spécialisés.
« Les dépenses en entretien dans le secteur de la construction industrielle lourde se sont établies à dix milliards de dollars en 2023, et elles ont presque doublé au cours des dix dernières années du fait d’importants investissements dans des projets pétroliers et gaziers, de production d’énergie, de fabrication et de mise en valeur de ressources naturelles », déclare Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada. « Lorsque les travaux liés à ces projets en cours ou planifiés s’achèveront, les nouvelles installations viendront s’ajouter à l’inventaire du secteur industriel canadien, ce qui fera encore augmenter la demande d’entretien. Selon notre modèle prévisionnel, l’investissement en entretien dans le secteur de la construction industrielle lourde pourrait augmenter de jusqu’à 25 % d’ici 2033. »
Ces augmentations pourraient entraîner une croissance de l’emploi en entretien pour le secteur de la construction industrielle lourde de jusqu’à 16 % au cours de la même période, soit un taux de croissance presque trois fois supérieur aux taux prévus dans le reste du secteur de la construction non résidentielle.
En Alberta, où les tirages de travailleurs en fonction de la demande d’entretien sont parmi les plus élevés au pays, les travaux d’entretien et de fermeture causent des pics d’emploi au printemps et à l’automne. Les activités printanières peuvent notamment doubler les besoins en main-d’œuvre, tandis que les activités automnales sont généralement d’une portée moindre. Selon les prévisions de ConstruForce en lien avec les projets en 2024 et en 2025 pour la province de l’Alberta, la demande de main-d’œuvre devrait atteindre un sommet d’environ 9 000 travailleurs en mai, puis un autre pic d’environ 4 000 travailleurs en octobre. Compte tenu des événements de pointe semblables au Nouveau-Brunswick, au Québec, en Ontario, en Saskatchewan et en Colombie-Britannique, le pic printanier pourrait atteindre 18 000 travailleurs au total.
« La population active en entretien dans le secteur de la construction industrielle lourde connait généralement une plus grande mobilité que la population active dans les autres sous-secteurs de la construction. La complexité des travaux et les compétences requises peuvent souvent obliger les employeurs à embaucher des travailleurs provenant d’autres provinces ou même à recourir aux programmes de travailleurs étrangers temporaires », indique Bill Ferreira. « Comme ces demandes augmentent parallèlement aux besoins croissants en construction, la demande pour ce type de travailleurs augmentera et les occasions de recruter en dehors de la province pourraient diminuer. En l’absence de nouvelles solutions, les employeurs pourraient avoir de plus en plus de difficulté à répondre à leurs besoins en main-d’œuvre. »
ConstruForce Canada continuera de travailler avec les propriétaires d’entreprise, les entrepreneurs et les fournisseurs de main-d’œuvre pour mieux définir la nature et la portée des risques liés au recrutement propres au sous-secteur de l’entretien industriel.
Financé en partie par le gouvernement du Canada par le biais du programme de solutions pour la main-d’œuvre sectorielle.
À propos de ConstruForce Canada
ConstruForce Canada est une organisation nationale menée par le secteur et représentant tous les marchés du secteur de la construction au Canada. Elle a pour mandat de répondre aux besoins du marché du travail en matière de perfectionnement professionnel dans le secteur de la construction et de l’entretien. Dans le cadre de ses activités, ConstruForce travaille avec des intervenants clés du secteur, notamment des entrepreneurs, des promoteurs, des fournisseurs de main-d’œuvre et de formation ainsi que des gouvernements afin de déterminer les tendances de l’offre et de la demande qui auront une incidence sur la capacité de la population active, et soutient les personnes à la recherche d’un emploi dans le secteur. ConstruForce dirige également des programmes et des initiatives qui favorisent l’accroissement des compétences et de la productivité de la main-d’œuvre, l’amélioration des modalités de formation, l’offre d’outils relatifs aux ressources humaines aidant à l’adoption de pratiques exemplaires ainsi que d’autres initiatives à valeur ajoutée visant à répondre aux besoins de la population active du secteur en matière de perfectionnement professionnel. Visitez www.construforce.ca.
Renseignements : Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada, par courriel, à ferreira@construforce.ca, ou par téléphone, au 613-569-5552, poste 2220.