Ottawa, Ontario, le 25 mars 2024.
Le secteur de la construction du Nouveau-Brunswick a enregistré une augmentation globale de l’activité en 2023, la croissance dans le secteur non résidentiel ayant suffi à contrebalancer un léger ralentissement dans le secteur résidentiel. Des perspectives plus modérées sont attendues pour ces deux segments jusqu’en 2026, avant que les années suivantes ne soient marquées par de fortes avancées.
ConstruForce Canada a publié aujourd’hui son rapport Regard prospectif – Construction et maintenance 2024-2033 pour le Nouveau-Brunswick. Les perspectives indiquent une forte reprise du secteur non résidentiel de la province après 2027, coïncidant avec le début du remplacement de la centrale hydroélectrique de Mactaquac et de plusieurs projets dans le secteur des soins de santé. Le secteur résidentiel de la province, quant à lui, devrait renouer avec la croissance entre 2025 et 2029, à mesure que les taux d’intérêt se stabiliseront et que la demande de nouveaux logements augmentera.
L’emploi dans le secteur de la construction devrait connaître une croissance tout au long de la période de prévision, le secteur résidentiel progressant pratiquement chaque année après 2024 et atteignant un sommet de 8 % par rapport aux niveaux de 2023 d’ici 2033. L’emploi dans le secteur non résidentiel devrait suivre une évolution similaire, augmentant de façon constante après 2026 et dépassant de 10 % les niveaux de 2023 d’ici 2033.
« La main-d’œuvre du Nouveau-Brunswick sort d’une période où les conditions du marché étaient difficiles, affirme Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada. Ces pressions devraient s’atténuer et revenir à la normale dans le secteur résidentiel, mais certains métiers et certaines professions du secteur non résidentiel pourraient continuer à subir des pressions jusqu’en 2028. Au cours de la période de prévision, le défi du secteur consistera à remplacer les travailleurs retraités dans un contexte de vieillissement de la population provinciale. »
En raison de la hausse de la demande, la main-d’œuvre du secteur de la construction de la province devra augmenter de 3 100 travailleurs au cours de la décennie. Au cours de la même période, le départ à la retraite prévu de 6 100 travailleurs, soit 21 % de la main-d’œuvre en 2023, portera les besoins globaux en matière d’embauche à 9 200 travailleurs. Ce défi pourrait être encore plus grand en raison de la diminution du nombre de personnes entrant sur le marché du travail, du fait du ralentissement de la croissance démographique et de la baisse du nombre de jeunes disponibles.
Ces prévisions sont fondées sur la demande actuelle et ne tiennent pas compte des initiatives du secteur public visant à résoudre les enjeux d’abordabilité des logements ni de l’augmentation prévue de la demande de modernisation des bâtiments résidentiels, industriels, commerciaux et institutionnels existants découlant de l’électrification de l’économie. Ces deux scénarios sont abordés dans des rapports distincts, qui seront publiés ultérieurement par ConstruForce Canada.
Le besoin d’embauche du secteur pourrait être partiellement satisfait par le recrutement de 6 000 travailleurs de moins de 30 ans au sein de la population locale. Toutefois, d’après l’analyse actuelle, un déficit d’environ 3 200 travailleurs pourrait apparaître.
Dans le secteur de la construction, il faut des années pour former des travailleurs qualifiés, qui doivent souvent participer à un programme provincial d’apprentissage. Bien que les inscriptions dans les 16 principaux programmes de formation professionnelle aient diminué d’un pourcentage plus élevé que l’emploi global dans les métiers, les efforts de la province visant à recruter de nouveaux travailleurs pourraient porter leurs fruits. Les inscriptions ont fortement rebondi en 2022, affichant des niveaux records ou quasi records dans plusieurs programmes. Cependant, les achèvements n’ont toujours pas retrouvé leurs niveaux d’avant la pandémie.
« Le secteur de la construction continue de chercher à constituer une main-d’œuvre plus diversifiée et plus inclusive. À cette fin, notre association mène un certain nombre d’initiatives visant à améliorer le recrutement de jeunes travailleurs traditionnellement sous-représentés dans le secteur de la construction de la province, notamment les femmes et les Autochtones, en particulier un projet d’envergure ayant pour but de trouver des moyens novateurs d’aider les nouveaux arrivants à intégrer le secteur de la construction du Nouveau-Brunswick, indique John Ryan Morrison, directeur exécutif de l’Association de la construction du Nouveau-Brunswick. »
En 2023, le secteur de la construction du Nouveau-Brunswick comptait environ 3 200 femmes. Ce chiffre est supérieur d’environ 400 travailleurs à celui de 2022. Parmi ces travailleuses, 27 % travaillaient directement sur les chantiers, tandis que les autres travaillaient hors chantier et occupaient principalement des emplois liés à l’administration et à la gestion. Des 26 100 personnes de métier employées au sein du secteur, les femmes ne représentent que 3 %.
La population autochtone est un autre groupe sous-représenté qui présente des occasions de recrutement pour le secteur de la construction du Nouveau-Brunswick. En 2021, les Autochtones représentaient environ 3,7 % de la main-d’œuvre du secteur de la construction de la province, soit une légère hausse par rapport à 2016. Étant donné que la population autochtone est celle qui connaît la croissance la plus rapide au Canada et que les travailleurs autochtones semblent disposés à poursuivre une carrière en construction, il pourrait être envisagé d’accroître le recrutement des Autochtones dans le secteur de la construction de la province.
Le secteur pourrait également faire appel à de nouveaux arrivants au cours de la prochaine décennie afin de répondre aux besoins en main-d’œuvre anticipés. Sur la base des tendances actuelles, la province devrait connaître des niveaux élevés d’immigration au cours de la période de prévision. Les nouveaux arrivants constitueront donc un élément clé de la main-d’œuvre du secteur. En 2022, les nouveaux arrivants représentaient 5 % de la main-d’œuvre du secteur de la construction du Nouveau-Brunswick. Ce pourcentage est nettement inférieur à leur proportion dans l’ensemble de la main-d’œuvre.
« Compte tenu de l’augmentation des départs à la retraite au sein de la main-d’œuvre actuelle du secteur de la construction du Nouveau-Brunswick, il est impératif d’augmenter le taux de participation des femmes, des Autochtones et des nouveaux arrivants au Canada pour que le secteur soit en mesure de répondre à ses besoins futurs, » estime Tom McGinn, directeur général de l’Association des constructeurs de routes et de la construction lourde du Nouveau-Brunswick.
ConstruForce Canada est une organisation nationale menée par le secteur et représentant tous les marchés du secteur de la construction au Canada. Elle a pour mandat de répondre aux besoins du marché du travail en matière de perfectionnement professionnel dans le secteur de la construction et de l’entretien. Dans le cadre de ses activités, ConstruForce travaille avec des intervenants clés du secteur, notamment des entrepreneurs, des promoteurs, des fournisseurs de main-d’œuvre et de formation ainsi que des gouvernements afin de déterminer les tendances de l’offre et de la demande qui auront une incidence sur la capacité de la population active, et soutient les personnes à la recherche d’un emploi dans le secteur. ConstruForce dirige également des programmes et des initiatives qui favorisent l’accroissement des compétences et de la productivité de la main-d’œuvre, l’amélioration des modalités de formation, l’offre d’outils relatifs aux ressources humaines aidant à l’adoption de pratiques exemplaires ainsi que d’autres initiatives à valeur ajoutée visant à répondre aux besoins de la population active du secteur en matière de perfectionnement professionnel. Visitez www.construforce.ca.
Renseignements : Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada, à ferreira@buildforce.ca ou au 613 569-5552, poste 2220.
Ce rapport a été élaboré avec le soutien et les commentaires de différents intervenants du secteur de la construction et de l’entretien de la province, et a été financé en partie par le gouvernement du Canada par le biais du Programme de solutions pour la main d’œuvre sectorielle.
Pour connaître les réactions du secteur local de la construction à la publication du plus récent rapport de ConstruForce Canada, veuillez communiquer avec les personnes suivantes :
Tom McGinn
Directeur général
Association des constructeurs de routes et de la construction lourde du Nouveau-Brunswick
506 454-5079
John Ryan Morrison
Directeur général
Association de la construction du Nouveau-Brunswick
506 459-5770